Le poisson lion, originaire de l’Indo-pacifique, a conquis depuis quelques années les eaux du Sud-est des États-Unis, provoquant d’importants dégâts parmi les écosystèmes locaux. Pour mieux connaître cette espèce invasive et tenter de l’éradiquer, un portail web en anglais a été créé : http://lionfish.gcfi.org/
Avec ses couleurs chatoyantes et ses longues épines dorsales, le poisson lion a belle allure et fait le bonheur de nombreux photographes sous-marins. Il n’en représente pas moins un véritable fléau dans les eaux situées autour du golfe du Mexique, de la mer des Caraïbes, et sur la côte Sud-est américaine. La carte animée présentée sur la homepage du site web montre de manière inquiétante comment, depuis 1985, cette espèce s’est disséminée à vitesse grand V dans ces régions-là.
Si Pterois miles (ou Pterois volitans) représente un danger potentiel pour l’homme à cause du venin présent dans ses épines, il constitue surtout une grande menace pour les autres espèces de poissons. La rascasse volante ne connaît en effet pas de prédateur, ce qui lui permet de prendre le dessus sur tous ses congénères.
Le portail web http://lionfish.gcfi.org/, mis en place par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), recense une foule de renseignements sur ce poisson introduit accidentellement dans cette région du globe. Outre les fiches d’information à caractère scientifique, l’internaute trouvera des photos, vidéos, outils pédagogiques et liens vers d’autres portails web. Le site propose également un certain nombre de pistes pour arriver à se débarrasser de cette espèce invasive. Car même si aucune solution miracle ne semble avoir été trouvée pour le moment, diverses actions ont déjà été mises en place. Parmi elles : la chasse pure et simple, par des plongeurs, de cette espèce. Des tentatives ont aussi été menées pour éduquer d’autres prédateurs, tels que les requins, à se nourrir de poissons lions. Une campagne “Eat Lionfish” a même été lancée pour inciter les populations locales à consommer ce poisson qui, malgré la présence de venin dans ses épines, reste tout à fait comestible pour l’homme :
Site web : http://lionfish.gcfi.org/
Texte : Eliane Rigollet. Photo : Daniel Deflorin.