En 2013, le documentaire américain « Blackfish » dénonçait les conditions de captivité des orques dans les parcs aquatiques, ainsi que les dangers encourus par les soigneurs. En effet, de tels animaux enfermés dans des piscines, aussi modernes soient-elles, finissent fatalement par avoir des comportements agressifs. Un constat dressé par « Blackfish » à travers une enquête sur la mort de Dawn Brancheau, soigneuse attaquée par une orque en 2010 dans l’un des parcs Seaworld, aux États-Unis.
Le film a suscité bien des réactions depuis sa sortie. Manifestations et pétitions en faveur de la libération des orques et de l’arrêt de leur exploitation se sont multipliées. Et en février dernier, un texte de loi du démocrate californien Richard Bloom a accéléré le mouvement. Il prévoit d’interdire la captivité des épaulards dans un but divertissant. Pour les cétacés déjà résidents de parcs, probablement incapables de retourner à la vie sauvage, des enclos en mer seraient prévus. Une semi-liberté certes, mais avec une saveur de première victoire. Fini de jouer les toutous dociles pour des spectateurs amassés autour d’un bassin géant…
De telles lois existent déjà aux États-Unis, mais pas dans des États où se trouvent des parcs aquatiques. En Californie, la donne serait totalement différente dans la mesure où Seaworld y possède l’une de ses structures. Un coup dur pour l’industrie du divertissement animalier…
Refusant d’admettre l’aberration à maintenir prisonniers des mammifères aussi évolués que les orques, Seaworld a d’ores et déjà annoncé que si la loi était votée, il déménagerait ses épaulards dans un autre de ses parcs, au Texas ou en Floride.
À noter que le film « Blackfish » devrait être diffusé en France cet été sur Arte.
Crédit photo : image extraite de « Blackfish« , film réalisé par Gabriela Cowperthwaite