L’objectif final de la plongée en scaphandre étant de rejoindre un site pour l’explorer, deux étapes intermédiaires doivent être parfaitement gérées par le plongeur afin de pouvoir rapidement profiter de la balade subaquatique.
La mise à l’eau
Depuis un bateau, dès le top départ donné, les plongeurs vont chercher à se retrouver dans l’eau au plus tôt. Plusieurs stratégies sont possibles et la plupart dépendent du type de navire. La descente à l’échelle est envisageable mais avec des palmes au pied, ce n’est pas très confortable… Mieux vaut se jeter à l’eau directement ! Avec un bateau haut sur l’eau, le saut droit est le plus adapté ; le plongeur fait un pas en avant et pénètre dans l’eau en position verticale. Sur des embarcations plus basses (de type pneumatique), la bascule avant, arrière ou sur le côté, en partant de positions assises ou à genoux, sont les plus pratiquées. D’autres mises à l’eau plus acrobatiques sont possibles, mais elles n’apportent rien de plus, si ce n’est des sensations… pas toujours agréables d’ailleurs !
Avec ou sans le bloc
C’est un véritable choix dans la mise à l’eau. Le plongeur peut s’équiper entièrement, scaphandre compris, avant de réaliser sa manœuvre. Cette technique est peu pratique sur un semi-rigide encombré et moins agréable au moment du contact avec l’eau… En revanche, elle s’avère indispensable avec un équipement un peu technique, ou dans des conditions de surface compliquées (courant, vagues, houle…). L’autre option consiste à préparer son scaphandre sur le pont puis, après s’être équipé du reste de son matériel, à le jeter à l’eau gilet gonflé ; le plongeur se met à l’eau immédiatement après, récupère son scaphandre et s’équipe en surface grâce à une technique spécifique.
Quelques cas particuliers
Sans bateau, la logique reste la même mais en l’adaptant aux conditions. Par exemple, d’un quai, c’est pratiquement identique au pont d’un bateau. D’une plage avec une mer pas trop agitée, le plongeur va marcher un peu puis mettre ses palmes et progresser encore un peu en arrière avant de s’équiper de son bloc en surface. Dans les vagues, mieux vaut parfois s’équiper de son bloc très tôt et marcher en reculant avec ses palmes.
L’immersion
Voici venu le temps de quitter la surface pour s’immerger et descendre vers le site promis. En surface, le plongeur bien équilibré est légèrement en flottabilité positive. Il faut donc utiliser une technique adaptée pour franchir les premiers mètres sans encombre. La majorité des plongeurs, surtout les débutants, utilisent un bout (une corde) qui leur sert à se déhaler vers le fond tout en leur servant de guide visuel ; le mouillage du bateau joue souvent ce rôle. Il est également possible de s’immerger tête en haut en vidant son gilet et en soufflant. Le célèbre « phoque » d’école n’est pas utilisé tel quel en plongée et l’autre grand classique, « le canard » (tête en bas et jambes en l’air), est plutôt réservé aux apnéistes et à ceux qui veulent rattraper leur palanquée déjà en route pour le fond.
Texte Alain Delmas, crédit photo : D. Deflorin