L’inquiétante surmortalité de grands dauphins constatée cet été sur la côte atlantique des États-Unis serait due au morbillivirus. Une annonce faite il y a quelques jours par les autorités américaines.
Courant juillet, un nombre anormal de grands dauphins (Tursiops truncatus) s’étaient en effet échoués sur les plages américaines situées entre Long Island et Virginia. Si les causes humaines et météorologiques ont été envisagées (pollution, tempête…), les scientifiques ont tout de suite envisagé un cas de contamination au morbillivirus, un virus du même type que celui de la rougeole. Après des recherches effectuées sur les corps des animaux, ces soupçons ont été confirmés.
Le nombre de dauphins échoués s’élève déjà à plus de 330, une véritable hécatombe dont le bilan pourrait s’alourdir dans les mois qui viennent. Les dauphins ne sont malheureusement pas immunisés contre le morbillivirus, qui leur est la plupart du temps fatal, s’attaquant à la fois à leurs poumons et à leur cerveau.
Une épidémie du même genre avait déjà été constatée à la fin des années 1980 dans la même région du globe, où le virus avait causé le décès de plus de 700 dauphins.
Le morbillivirus se transmet en général par simple contact entre les animaux, ou via l’ingestion de gouttes d’eau déjà contaminées. Il ne présenterait toutefois aucun danger pour l’homme.
– Crédit photo : Daniel Deflorin