Selon une analyse menée par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), 11 espèces de raies et requins seraient menacées en France. La cause ? Une pratique de pêche trop intensive, aboutissant à une forte baisse de leur population.
Cette étude, soutenue par le Muséum national d’Histoire naturelle, portait sur l’ensemble des poissons cartilagineux (requins, raies et chimères). Des espèces qui mettent beaucoup de temps à se régénérer, du fait de leur faible fécondité et de leur croissance lente.
La surpêche, pratiquée souvent à de grandes profondeurs, a donc fragilisé durablement ces poissons vers qui le commerce s’est tourné il y a quelques années, suite à la raréfaction d’autres espèces plus communes.
Sur la liste rouge de l’UICN, la raie bouclée et la raie fleurie sont désormais « vulnérables », le squale chagrin est classé « en danger », l’ange de mer commun et la raie blanche sont quant à eux « en danger critique ». D’autres espèces, encore méconnues, pourraient elle aussi être gravement menacées.
Pour l’heure, malgré des interdictions de pêche portant déjà sur certaines espèces, un renforcement des mesures de protection semble indispensable.