Jusqu’au 12 mars 2015, le Musée océanographique de Monaco présente « Plastic Fishes« , une exposition qui met en scène les œuvres de deux artistes afin de dénoncer la pollution plastique des océans.
Chaque année, plusieurs millions de tonnes de plastique sont déversés dans l’eau, représentant une véritable menace pour les écosystèmes marins. Quand on sait qu’un sac plastique met environ 450 ans avant de disparaître, on imagine bien les dégâts que peut engendrer cette pollution à grande échelle. Tous les ans, pas moins de 100000 mammifères marins sont ainsi tués par les déchets marins, ainsi qu’un grand nombre de tortues, oiseaux et autres espèces animales.
Pour faire prendre conscience au grand public de ce problème environnemental, l’Autrichien Wolfgang Trettnak et l’Espagnole Margarita Cimadevila, tous deux scientifiques et artistes, ont uni leurs talents à travers l’exposition « Plastic Fishes ». Le résultat ? Une trentaine d’œuvres, présentées actuellement au Musée océanographique de Monaco, mettant en lumière les dangers de la pollution humaine sur nos océans. Pour que l’impact soit plus fort, les tableaux ont été réalisés en majorité à partir de déchets récupérés sur les plages de Galice (Espagne) : débris plastique, filets de pêche, et autres objets jetés en mer par les hommes sont ainsi mis en scène. Sur une des œuvres, les méduses sont représentées par des sacs plastique, illustrant ainsi un triste épisode de la vie marine. Les tortues prennent en effet souvent le plastique pour des méduses, dont elles sont friandes, et finissent empoisonnées ou étouffées en ingérant des sacs.
Pour aller plus loin sur le sujet, une conférence sera organisée les 10 et 11 mars par la Fondation Albert II au yacht club de Monaco, sur le thème suivant : « Plastique en Méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ? » De quoi entamer une réflexion de fond et tenter de préserver au plus vite Mare Nostrum, la mer la plus polluée du monde.
– Contact : www.oceano.mc/fr
Texte Eliane Rigollet