Autant l’avouer tout de suite : on ne va pas à Chypre en s’imaginant croiser des bancs de poissons qu’on doit repousser tellement ils sont nombreux. Habitués du Pacifique, des Maldives ou de mer Rouge, ne rêvez pas !
Comme partout en Méditerranée, la surpêche a causé bien des dégâts à l’environnement. En bref, les poissons ne sont pas légion, même si la clarté de l’eau permettrait de les voir arriver, même de loin. Et les gros poissons sont encore moins présents.
À cela s’ajoute le fait que cette zone méridionale est particulièrement pauvre en nutriments. Par contre, les herbiers regorgent de petits organismes et de vie.
On croise néanmoins de jolies girelles paons, des castagnoles, des liches, des poissons cardinaux (Apogon imberbis ou taeniatus), des poissons hachettes (Pempheris vanicolensis). Parfois même de petits mérous bruns (Epinephelus marginatus), mérous royaux (Mycteroperca rubra) et des poissons perroquets de Méditerranée (Sparisoma cretense), dont la femelle est plus colorée que le mâle, ce qui est une exception dans cette famille de poissons. Des espèces lessepsiennes, style balistes, poissons lapins (Siganus luridus ou rivulatus), tétrodons (Torquigener flavimaculosus) ou carangues de mer Rouge (Alepes djedaba), sont parfois observées. À noter également, la présence de spirographes (Sabella spallanzanii) et de différents vers, type Myxicola sp. Des raies pastenagues (Dasyatis pastinaca) ne sont pas rares. Sur les fonds rocheux, guettez les rascasses.
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Texte : Martine Carret
Crédit photo : Nicolas Barraqué