Au bord de la mer Rouge, entre l’Égypte au Nord et l’Érythrée au Sud, le Soudan ne bénéficie pas de l’essor touristique de son voisin du Nord mais s’ouvre peu à peu aux visiteurs étrangers. Son nom vient de l’arabe balad-as-sūdaan, qui signifie « le pays des noirs ». Il n’y a pas si longtemps, avant l’indépendance du Sud Soudan en 2011, ce pays de l’ancienne Nubie était le plus grand d’Afrique. Il demeure néanmoins le troisième pays le plus grand du continent, derrière l’Algérie et le Congo, avec 1,79 million de km2.
Indépendant depuis 1956, c’est le général Omar Al-Bachir qui prend le pouvoir et qui demeure aujourd’hui encore président de la République du Soudan. Pays d’une grande diversité communautaire et linguistique, carrefour des aires d’influences culturelles arabes et africaines, il a longtemps souffert d’instabilités chroniques, principalement au Sud, au Darfour, au Kordofan et dans la région du Nil Bleu, jusqu’en 2011. Cependant, des tensions demeurent au Darfour et dans les régions limitrophes, raison pour laquelle le Soudan demeure méconnu et suscite la méfiance. De fait, si les richesses historiques et culturelles de l’intérieur restent à l’écart du tourisme, ce n’est pas le cas des rives de la mer Rouge qui s’ouvrent aux croisières plongée, permettant ainsi de découvrir des sites préservés. Pour le plus grand bonheur des plongeurs.
Textes et photos Daniel Deflorin