Comme nous vous l’avions indiqué le mois dernier, plusieurs centres de plongée bretons et du Grand Ouest s’organisent pour mieux défendre leurs intérêts. Ainsi, le 12 mai 2014 s’est déroulée l’assemblée constitutive de ce qui portera le nom de Collectif des professionnels du tourisme et des loisirs (CPTL) dès son inscription en préfecture. Une appellation ignorant volontairement le terme « plongée » afin de conserver la porte ouverte aux activités annexes, telles que le kayak ou la voile, qui souhaiteraient rejoindre le collectif en y trouvant des intérêts communs.
Résolument sans étiquette, hors syndicat, organisme ou agence de certification, les objectifs du collectif sont clairs : la défense et la valorisation du métier. N’y seront admis que les professionnels indépendants ou structures commerciales. Pour l’instant, il représente quelque 42 entreprises réparties sur 10 départements de toute la façade Manche-Atlantique et du Grand Ouest en passant par le Centre.
Comme tout embryon de structure, surtout quand il se crée sous la pression du ras-le-bol ou de difficultés commerciales, qui plus est lorsqu’il réunit de forts tempéraments comme le sont généralement les plongeurs, il y a eu quelques couacs et divergences dans sa genèse. Suite à une réunion, le 9 avril, des SEA au CIBPL (Comité interrégional Bretagne-Pays de Loire) de la FFESSM et plusieurs échanges ou rencontres informelles, la volonté est clairement à l’apaisement et au recentrage sur les questions essentielles.
Le CPTL pour peser plus lourd
« Il n’est absolument pas question d’entrer en conflit ouvert ou en guerre de tranchée avec les associations ou n’importe qui, précisent Dominique Lestrat, président, et Jérôme Ollivry, trésorier. Notre but est avant tout de faire face aux difficultés, bien réelles, que l’on rencontre dans le fonctionnement de nos entreprises et de préparer les évolutions futures. Par exemple, les bateaux au commerce, le statut de Capitaine 200, etc. Nous devons ouvrir les yeux des administrations sur les incohérences du système avec des textes se contredisant ou inapplicables en pratique sur le terrain. Si chacun se retrouve seul face à une autorité de tutelle pour tenter de résoudre un problème, rien ne bouge. En revanche, si tous les professionnels se réunissent pour l’évoquer ensemble, d’où ce collectif, on devrait pouvoir établir un dialogue constructif et efficace avec les administrations pour être accompagnés dans la transition de nos entreprises. »
Après l’adoption des statuts et l’élection du bureau provisoire, les priorités du Collectif des professionnels du tourisme et des loisirs seront de trouver un représentant par région et de rédiger une lettre ouverte destinée à tous les acteurs du marché et aux services d’État pour préciser ses buts et intentions.
Pour les professionnels intéressés par la démarche, la cotisation a été fixée à 100 € et l’adresse est : Au bord de la Terre, ZA du Bisconte, 56680 Plouhinec.
Texte et photos D. Deflorin