Pour les étourdis, les têtes en l’air et pour ceux qui ne plongent pas souvent, mais aussi pour les autres, parce qu’il est bon de faire quelques petites mises au point avant de partir plonger la fleur au masque, voici 5 rappels pour ne rien oublier. Souriez, vous allez plonger !
Papiers s’il vous plaît !
Comme en voiture, vous devriez toujours avoir en votre possession votre permis de conduire, c’est-à-dire votre carte de niveau afin de pouvoir prouver vos compétences a minima. Votre carnet de plongée justifie, lui, votre expérience et vos diverses plongées : de nuit, dérivante, profonde, épave… Chaque plongée doit normalement être tamponnée et signée par votre guide ou votre moniteur. Le carnet est un élément important permettant de se faire une idée plus précise des compétences du plongeur. Celui-ci le tiendra donc à disposition des encadrants qui ne manqueront pas d’y jeter un œil avant de s’immerger avec une personne inconnue. Enfin, dans les associations ou en cas de passage de niveau, une licence vous sera demandée pour justifier notamment d’une assurance responsabilité civile adaptée à la plongée.
Allô docteur ?
Une visite médicale annuelle est plus que recommandée lorsque l’on pratique la plongée. S’il ne faut pas être un athlète hors normes pour jouer au capitaine Nemo, il est néanmoins nécessaire d’avoir une physiologie normale, notamment au niveau ORL et cardio-vasculaire. En cas de traitement également, il est souhaitable de demander si vous pouvez continuer de plonger. Ainsi, on vous demandera souvent un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de la plongée. Celui-ci est valable un an. Enfin, est-il utile de rappeler que l’on ne plonge pas malade ?
Hydratation et alimentation
La plongée demande beaucoup à notre organisme. Notamment avec l’effet de la saturation et désaturation de l’azote dans notre corps, et l’effort de porter un matériel qui, malgré les modernisations en tous genres de ces dernières années rendant les détendeurs et les stabs toujours plus légers, reste plutôt lourd une fois tout rassemblé. À cela, rajoutez au moins trente minutes de palmage, plus ou moins intensif selon les conditions ou les personnes, avec une combinaison jamais assez souple et une heure de bateau, et vous obtenez un cocktail bien savoureux pour vous rendre bien plus zen et détendu que vous ne l’étiez 3 heures avant. Alors il s’agit d’emmagasiner de l’énergie avec l’alimentation via des sucres lents, comme nos amies les pâtes, mais aussi rapides via des fruits tels que la banane ou des barres de céréales, toujours faciles à avoir sur soi. En tout cas, on ne plonge pas le ventre vide, d’autant plus en cas de sensibilité au mal de mer. Et puis, il faut bien s’hydrater avant la plongée. Avec de l’eau bien sûr, mais aussi une boisson chaude, toujours utile avant l’immersion, notamment en eau froide. Évitez les boissons gazeuses diverses, privilégiez les jus de fruits. Emportez une bouteille d’eau avec vous sur le bateau.
Et la plongée alors ?
« C’est OK ? », demande le moniteur? « Oui », répond Michel, Niveau 1, l’air sûr de lui. « Eh bien non, votre bouteille est fermée, monsieur », lui répond son guide, se fendant d’un large sourire en regardant le mano de Michel pendant mollement vers le bas. Voilà un exemple typique d’oubli pré-plongée, qui est beaucoup plus fréquent et préjudiciable qu’on ne le croit ! Alors, établir une check-list de vos tâches au centre et sur le bateau vous évitera bien des soucis. Commencez par utiliser un sac pour y regrouper tout votre petit matériel : palmes, masque, tuba, crème, serviette, etc. Puis vient le matériel de plongée proprement dit. On essaye la combi, on choisit son bloc en fonction de ses besoins ou habitudes. On monte sa stab, puis le détendeur. On ouvre sa bouteille, on vérifie la quantité d’air via le manomètre, le bon fonctionnement du détendeur principal et de l’octopus. On gonfle la stab à fond en appuyant plus ou moins fort sur l’inflateur pour sentir sa réaction, puis on utilise les purges afin de vérifier qu’elles marchent bien tout en prenant note de leur placement. Tout est OK ? Alors, ne reste plus qu’à refermer le bloc puis purger les tuyaux. Maintenant, occupez-vous de vos éventuels plombs et pour les plus confirmés du parachute de palier, de l’ordinateur, de la lampe, etc. En général, ils s’attachent sur la stab via différents anneaux ou mousquetons. Ainsi, une fois le bloc et votre sac rangés sur le bateau, vous n’oublierez rien sur le quai. Vous n’aurez plus qu’à vous équiper tranquillement quand vous arriverez sur le site, en vérifiant une dernière fois que tout est OK (bouteille ouverte, quantité d’air, détendeurs, purges et inflateur accessibles, plombs en place, ordinateur au poignet, etc.) pour vous et éventuellement votre binôme.
Accessoires utiles
Quel que soit le lieu de votre plongée, une paire de lunettes de soleil et de la crème solaire pour vous protéger seront nécessaires. Mais vous devrez aussi avoir de quoi protéger votre corps du froid. Et ce même dans les pays tropicaux et les mers chaudes : il fait toujours plus frais en mer et vous serez parfois surpris d’avoir… froid ! Si un T-shirt, voire un sweat léger et un chapeau suffiront en été ou sous les tropiques, cela pourra vite être un ciré et/ou un gros pull avec un bon bonnet dans nos latitudes plus froides. Nous luttons beaucoup contre le froid pendant la plongée, même en mer chaude, même avec des combinaisons adaptées, alors pour être le plus efficace possible, évitez de vous refroidir avant de vous mettre à l’eau. Et à la sortie de l’eau, séchez-vous vite pour vous couvrir ou enfilez direct un habit dédié par-dessus la combi pour éviter les coups de froid intempestifs, sources d’arrêt de plongée. Ainsi, une serviette est toujours pratique, certaines en microfibre sont fines et efficaces. Pour les porteurs de lentilles, pensez à en prendre une paire de rechange ou à avoir des lunettes, au cas où vous en perdriez une (ou les deux pour ceux qui aiment le travail bien fait). Pour ceux qui craignent le mal de mer, des médicaments existent, à trouver en pharmacie. Enfin, une petite boîte étanche permet de ranger son smartphone, son portefeuille ou encore ses lunettes, sans risquer de les perdre ou de les mouiller !
Crédit photo plongeur avec casquette : Antoine Mettra. Crédit photo présentation des papiers et buddy-check : Daniel Deflorin
Retrouvez le texte d’Antoine Mettra dans Plongée Magazine n°66
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