Les fonds marins de Guadeloupe abritent une multitude d’espèces qui font le bonheur de tous les plongeurs. Le Parc national, qui protège une partie du territoire, a permis de préserver la biodiversité sous-marine de l’archipel, et ce sur le long terme. Résultat : une exubérance de vie sur de nombreux sites de plongée, et un paradis pour les photographes amateurs de petite faune.
Le plongeur qui se rend en Guadeloupe pourra voir passer devant son masque un véritable florilège de poissons tropicaux : carangues jaunes, balistes océaniques, poissons perroquets, poissons anges, poissons trompettes, papillons, chirurgiens, demoiselles, poissons coffres, cardinaux et platax constituent un bestiaire digne du plus gai carnaval. Barracudas, tarpons, mérous et murènes sont de la partie, au même titre que les crustacés (notamment la langouste). Les tortues, quant à elles, occupent une place de premier ordre, avec la présence de 5 espèces en Guadeloupe (sur les 7 espèces de tortues marines existantes). Éponges et coraux viennent embellir le décor, avec une multitude de spécimens de toutes tailles et couleurs : gorgones, éponges tonneaux, éponges barriques, coraux mous, coraux arborescents, éventails de Vénus… Enfin, même si la Guadeloupe n’est pas le royaume des gros, vous pourrez y croiser occasionnellement quelques squales (nourrices ou pointes noires dans la Réserve Cousteau), ainsi que des baleines, cachalots et dauphins, protégés par le sanctuaire Agoa créé en 2010. Seule ombre qui vient ternir un peu ce joyeux tableau : la rascasse volante ou poisson lion (Pterois volitans), une espèce invasive originaire du Pacifique, qui constitue une véritable menace pour les écosystèmes locaux et dont on n’arrive pas à se débarrasser.
Texte : Eliane Rigollet
Crédit photo : Daniel Deflorin