Le Nitrox est un air enrichi en oxygène (O2). Et si la Nasa s’en sert pour l’entraînement en piscine de ses cosmonautes, ce n’est pas par hasard, alors lancez-vous ! Le Nitrox, c’est mieux que la détox. Voici 6 bonnes raisons pour vous convaincre de sauter le pas.
1) POUR LA SÉCURITÉ
Pour faire simple, dans l’air, aussi appelé le Nitrox de Dieu, on a 79 % d’azote (N2) et 21 % d’oxygène (O2). Dans un mélange Nitrox, on aura par exemple 40 % d’O2 et donc “seulement” 60 % de N2 ! Ainsi forcément, pour une même profondeur et un même temps au fond, on absorbe beaucoup moins d’azote qu’en respirant de l’air. On comprend vite l’avantage quand on sait que l’azote est le gaz responsable de nos accidents de décompression. En respirant un Nitrox plutôt que de l’air, la courbe de sécurité est augmentée de manière significative à 20 mètres de fond. À cette profondeur, au Nitrox 36/64 (soit 36 % d’O2 et 64 % de N2), vous pouvez rester jusqu’à 1 h 15 sous l’eau sans faire de palier, alors qu’à l’air ce temps passe à 40 minutes. Autrement dit, du simple au double. Autre exemple : une exploration de 40 minutes à 19 mètres au Nitrox 40 sera l’équivalent de 40 minutes à 12 mètres à l’air. Plutôt parlant…
2) POUR PASSER PLUS DE TEMPS SOUS L’EAU
En été ou en eau tropicale, dans des eaux chaudes, remplies de vie et de lumière, où il fait bon oublier notre monde de terriens, les plongées entre 0 et 20 mètres dépassent souvent les 40 minutes pour flirter plutôt avec les 60 à 80 minutes pour les moins consommateurs d’entre nous. Avec un mélange enrichi en O2, plus de fins de plongée pour cause de paliers qui commencent ni de paliers à rallonge pour les plus aventureux d’entre vous ! Il est bon de préciser que dans ces cas, ce n’est pas la sécurité que l’on recherche, mais avant tout l’agrément et le côté ludique. Néanmoins, le Nitrox améliorerait les conditions physiologiques de la désaturation de notre corps (la sortie de l’azote) lors des paliers.
3) UNE FORMATION SIMPLE, RAPIDE ET LUDIQUE
En deux plongées, qui s’apparentent plus à des explorations qu’à des plongées techniques, vous serez certifiés ! La compétence de base concerne la capacité du plongeur à bien se stabiliser pour ne pas dépasser la profondeur plancher. Celle-ci est la profondeur maximale à ne pas dépasser sous peine de rencontrer le danger de l’hyperoxie, c’est-à-dire, pour faire simple, le risque d’intoxiquer votre organisme à l’O2. Attendez-vous à travailler votre poumon-ballast et votre équilibre. Sur terre, vous apprendrez à analyser la teneur en O2 du mélange, à calculer la profondeur à ne pas dépasser, à identifier la bouteille, et recevrez une partie théorique sur les risques et limites inhérents au Nitrox. Pour le reste, vous suivrez votre moniteur, comme d’habitude, mais sûrement un peu plus longtemps. Alors ne passez pas à côté sous prétexte de ne pas avoir la certification idoine.
4) PAS DE MATÉRIEL SPÉCIFIQUE
En tant que “simple” plongeur, vous n’aurez aucune manipulation complexe. Et surtout, nul besoin de porter six blocs (ou même deux) sur soi, ni d’être un Terminator tek ! Vous ne changez rien à vos habitudes, et n’aurez pas de préparation pré-plongée fastidieuse. Cela ne prend que cinq petites minutes, soit le temps que demandent l’analyse de votre bloc (différencié des bouteilles contenant de l’air par des couleurs verte et jaune et le mot Nitrox) et une petite signature sur un registre. Pour le reste, votre détendeur et votre stab habituels, voire votre ordinateur (la plupart aujourd’hui, même en entrée de gamme, proposent un mode plongée au Nitrox), seront les mêmes !
5) IDÉAL LORS D’UN SÉJOUR PLONGÉE
Sur une semaine de plongée avec immersion matin et après-midi, le Nitrox est idéal. Si on accumule moins d’azote dans notre corps, il faut moins d’effort physiologique pour le faire sortir. Vous serez donc moins fatigué et profiterez bien mieux de vos vacances. Garanti. Pour cela, il faut rester bien en dessous de la courbe de sécurité. Ou encore mieux : plonger au Nitrox en faisant comme si vous étiez à l’air, avec votre ordinateur ou vos tables en mode Air. Vous ferez peut-être des paliers, ce n’est pas forcément ennuyant, mais vous garderez une bonne marge de sécu vu que vous aurez toujours un taux d’azote bien moindre que celui considéré par nos procédures de décompression. C’est la méthode que recommandent et qu’utilisent la plupart des moniteurs. Les croisières plongée, paradisiaques et dépaysantes, sont un cas d’école de l’intérêt du Nitrox. Avec deux à trois (voire parfois plus…) plongées par jour, un beau soleil, de bons repas précédés d’apéros (avec modération…), et des caissons hyperbares souvent éloignés d’un jour ou plus de navigation, ce n’est pas du luxe que de respirer un gaz plus riche en O2. Doit-on vous rappeler que la fatigue, au même titre que l’alcool et la plongée, ne font pas bon ménage ? Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si de plus en plus de croisiéristes proposent le Nitrox 32 au prix de l’air, voire parfois même d’office, sur leur bateau.
6) PAS DE LIMITATION EN PROFONDEUR POUR LES NIVEAUX 1 ET 2
En effet, avec un Nitrox 40, vous irez jusqu’à 30 mètres, et avec un Nitrox 32, vous pourrez descendre jusqu’à 40 mètres. Vous n’avez donc plus d’excuses. Et pour ceux qui envisagent un jour le Niveau 3 et de plus grandes profondeurs, sachez que l’utilisation du Nitrox à la remontée et pendant les paliers est un avantage certain.
COMPARATIF DES TABLES AIR ET NITROX
Ce tableau a été élaboré à partir des tables MN90 Air et Nitrox. On voit bien tout l’intérêt du Nitrox, avec des gains de temps pouvant aller du simple au triple !
